Nous n’avons pas le choix : obligation de garder une distance de sécurité pour la protection de tous. Mais ce qui nous manque c’est le contact physique ! Pour compenser, nous devons utiliser notre langage corporel et faire preuve d’empathie car le corps libère alors des hormones câlines.
La prolongation du confinement a un impact phénoménal sur l’isolation sociale et la solitude. Alors comment créer le lien quand les contacts ne sont pas ou peu autorisés ?
L’Être humain est un être social : le lien social est indispensable à sa survie. La solitude est aujourd’hui un problème massif dans notre société : elle fait mal et cela dans le sens réel du terme. Lorsque nous sommes (ou nous sentons) socialement exclus, ce sont les mêmes régions du cerveau qui s’activent que celles actives en cas de douleur physique (Eisenberger & Lieberman, 2004).
Les études révèlent que les personnes qui se sentent régulièrement seules sont encore plus susceptibles de mourir que les personnes souffrant d’hypertension artérielle, d’embonpoint et de problèmes dus au tabac.
La distanciation sociale met le besoin de lien social en danger, les restaurants sont fermés, il est interdit de sortir, les contacts extérieurs sont en grande partie coupés.
Même si nous sortons, le respect des 1m50 de distance de protection nous impose un changement de comportement : impossible de se serrer la main ou de s’embrasser pour se saluer. Comment parler avec le corps si la proximité nous manque ?
Je partage avec vous 5 astuces pour remédier à la solitude et l’isolation pendant le confinement.
1. Impossible de communiquer comme à l´habitude ?
Utilisons avec attention notre corps pour échanger : pour cela il est très important de passer en mode « communication corporelle » avec pleine conscience. Impossible de serrer la main ? Saluez votre interlocuteur avec un sourire conscient et sincère et même si vous portez un masque, vous pouvez sourire avec les yeux. L´important ici est de ne pas se forcer à sourire, vous produiriez l´effet complètement inverse.
2. Se saluer à distance et en plus avec un masque vous met mal à l´aise ?
Abordez simplement le sujet et ainsi détendez l´atmosphère ! Il s´agit ici de garder constamment un niveau méta dans la communication et de thématiser. Vous échangez sur la façon dont vous communiquez.
3. Entretenir des contacts sociaux et se sentir bien grâce aux hormones !
Même en période de distanciation sociale nous devons maintenir des contacts sociaux. La coexistence mutuelle est cruciale pour l’ocytocine, l’hormone du lien et du câlin, par laquelle nous nous sentons bien. Les études montrent que l’ocytocine est déclenchée à travers le toucher mais aussi si nous écoutons avec empathie. La solution en temps de confinement ? Utilisons les appels vidéo. Si nous échangions par vidéo avec nos amis ou notre famille et montrions de l’empathie, de la compréhension et donnions le sentiment que nous sommes là pour l’autre, le corps déclencherait aussi l’ocytocine, hormone du bien-être.
4. Se créer son « moment de résonance positive »
Si pendant la quarantaine nous entretenons avec soin nos contacts sociaux et créons des moments agréables pour nous, notre corps libère également l’hormone du bonheur, la dopamine. Ces moments pour soi son indispensable au bien-être : même 5 minutes suffisent à créer un RDV avec soi-même.
5. Le remède au sentiment de solitude et à la dépression : la gratitude.
Ressentir la gratitude pour ce qui nous entoure et surtout en parler et le partager ! Non seulement la gratitude nous connecte à l’autre et renforce le sentiment d’appartenance au groupe mais les études montrent également qu’elle augmente notre ressenti de bien-être, protège de la dépression et du stress.
Prenez soin de vous et des autres !
Ecrivez chaque jour 3 choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant.e.s et prenez le temps de le ressentir.
Ecrit par Corinne Nowak – tous droits réservés